Interventions sur "RSA"

528 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

Nous voilà donc à la fin de ce débat sur le RSA. Il était nécessaire, il a été l'occasion de clarifier les choses. Nous devions constater et exposer, tout simplement, la situation du pays, qui est malheureusement dégradée : la France a 3 000 milliards d'euros de dette.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

...s de marge de manœuvre, puisque le service de la dette deviendra la première dépense de l'État. Pourquoi en sommes-nous là ? D'abord, nous dépensons mal l'argent des Français – je dis bien l'argent des Français et non l'argent public, car il n'y a pas d'argent public, il n'y a que de l'argent qu'on prend dans la poche des Français. Ensuite, nous ne travaillons pas assez. En fait, le débat sur le RSA est un débat sur le travail.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

Nous abordions donc ce projet de loi sur le RSA avec deux objectifs : que tous ceux qui peuvent travailler travaillent ; que tous ceux qui se retrouvent seuls face au chômage puissent être accompagnés. Quand on reçoit le RSA, on a le devoir de s'engager dans une démarche d'insertion vers le travail.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

Et la société a le droit de contrôler que ceux qui le reçoivent respectent cette obligation. En effet, je le répète : l'argent du RSA est l'argent de ceux qui travaillent et qui cotisent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

Nous, Les Républicains, rappelons tout simplement que les Français qui travaillent et qui cotisent ont le droit de demander des comptes sur ce qu'on fait de leur argent. C'est pourquoi nous sommes satisfaits de l'accord qui a été trouvé : quand on reçoit le RSA, sauf exception et pour des raisons qui devront être analysées au cas par cas, on doit quinze heures d'activité par semaine. Les parents isolés, les personnes malades ou en situation de handicap pourront évidemment être exemptés de cette obligation. Mais, en contrepartie, nous voulons que les allocataires du RSA bénéficient réellement d'un accompagnement vers l'activité, car aujourd'hui, un sur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

– en l'espèce, aux maires et aux directeurs de crèches – et, surtout, qu'on évite l'interventionnisme tatillon de l'administration centrale, qui nous aurait encore pondu une de ces circulaires dont elle a le secret. Pour conclure, un mot du RSA, qui est au cœur du texte. Tous les patrons de petites et moyennes entreprises (PME) et de très petites entreprises (TPE), les commerçants et artisans vous disent la même chose : malgré 5 millions de chômeurs, ils ne trouvent personne à embaucher ! Il faut que nous les écoutions. Mes chers collègues, puisque vous avez compris que le pays ne sortira du gouffre dans lequel il s'enfonce que s'il tr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

...s serez plus à l'écoute du Secours catholique que des députés de gauche. « En 2022, les personnes au chômage ont vu leur situation se dégrader notablement, avec une baisse de 40 euros du niveau de vie médian mensuel en un an seulement. La réforme de l'assurance chômage entrée en vigueur en octobre 2021 n'y est sans doute pas étrangère. […] Ainsi, 24 % des personnes que l'on rencontre touchent le RSA, mais plus d'un tiers des personnes qui y sont éligibles ne l'ont pas perçu en 2022 (au moins 33 % en 2022 contre 29 % en 2021). […] Il est à craindre que les pressions renforcées sur les allocataires du RSA, assorties de sanctions nouvelles, telles que prévues dans la loi plein-emploi, n'aboutissent à éloigner de leurs droits une part accrue des personnes en situation de pauvreté. […] Le RSA ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

...ais la réforme de l'assurance chômage vous impose de reprendre le travail, et celle des retraites de cotiser deux années supplémentaires – attention, nous avons supprimé les critères de pénibilité. « – Ah, vous avez été licencié parce que vous n'aviez plus les moyens de faire le plein et que les transports en commun sont insuffisants ? Malheureusement, vous ne pouvez pas continuer à percevoir le RSA, car vous ne respectez pas notre cahier des charges. » Sérieusement, est-ce cela que vous répondrez ? Comment pouvez-vous réduire des femmes et des hommes, dont les parcours de vie sont déjà si difficiles, à leur incapacité – réelle ou présumée – à l'emploi ? Plutôt que de vous attaquer aux freins à l'emploi connus, comme les difficultés en matière de transports, de garde d'enfants et de santé, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Gernigon :

...un marché du travail dynamique n'est pas un simple idéal, mais bien une réalité en construction. Notre objectif ? Le plein emploi d'ici 2027. Accompagnements « peu intensifs », suivis « tardifs, voire plus formels que réels », actions « peu tournées vers l'emploi ou l'entreprise », parcours éclatés, manque cruel de coordination, des entreprises qui peinent à recruter, et 18 % des allocataires du RSA qui ne sont suivis par aucun organisme : ce tableau, hélas réaliste, dressé dans le rapport de préfiguration de France Travail devait nous interpeller et nous pousser à l'action. Au-delà des chiffres, ce texte permettra de transformer en profondeur le service public de l'emploi, en renforçant l'accompagnement vers l'emploi de chacune et chacun, en particulier ceux qui sont les plus éloignés du m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

...es libéraux du Sénat et de l'Assemblée, le texte consacré au plein emploi que nous nous apprêtons à voter s'inscrit dans la continuité des offensives de ces dernières années contre les services publics, la protection sociale et les droits des travailleurs. Main dans la main avec la droite dure, vous allez toujours plus loin : hier la casse de l'assurance chômage, aujourd'hui le conditionnement du RSA, demain, peut-être, la fin de l'aide médicale de l'État (AME). Rappelons le contexte : une pénurie de main d'œuvre, mais des personnes sans emploi ; un peu plus de 350 000 emplois vacants et pourtant 5 millions de chômeurs. Mais que se passe-t-il donc ? Que cette pénurie sévisse dans les secteurs où se conjuguent faibles rémunérations, contrats courts et conditions de travail difficiles, ce n'es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Et l'État ? Peut-être est-ce là le véritable abandon de poste : l'État s'affranchit de ses devoirs envers les chômeurs et allocataires du RSA qu'il est censé accompagner. Dans la même logique, la CMP a supprimé toute obligation incombant à France Travail, qu'il s'agisse de missions ou de contrôle des offres. Exit, le principe en vertu duquel « la personne en recherche d'un emploi, d'une formation ou d'un conseil professionnel a le droit d'être accueillie, informée, orientée et accompagnée par le service public de l'emploi » ! Exit, le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Je ne m'attarderai pas à évoquer cette mesure qui a fait couler beaucoup d'encre, à juste titre, tant elle méconnaît et stigmatise les allocataires du RSA. Je me permets seulement de rappeler qu'un quart d'entre eux sort de ce dispositif en cours d'année car ayant obtenu un emploi, et que d'autres accomplissent un travail informel, domestique, associatif ou de soin, par exemple en s'occupant d'un proche âgé ou handicapé. Cette mesure, de surcroît, affectera essentiellement les femmes : 32 % des bénéficiaires du RSA sont des personnes seules ayant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

Selon l'Insee, la pauvreté concerne désormais 1,2 million de travailleurs et 40 % des chômeurs. Parmi les allocataires du RSA, auxquels votre texte s'en prend violemment, 65 % vivent sous le seuil de pauvreté. Votre lutte contre le chômage n'est pas celle que promeut le groupe des députés communistes et ultramarins, une lutte pour le travail, vecteur de dignité, d'émancipation, de valorisation et d'unité collective. Au lieu de vous placer du côté des aspirations, des besoins des travailleurs et des privés d'emploi, vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

…ne subsiste que l'injonction au travail, quel qu'il soit. L'étau se resserre sur les privés d'emploi et les allocataires du RSA, menacés de sanctions de plus en plus rigides. D'ailleurs, avec votre texte, il n'y aura plus de « demandeurs d'emploi », mais des « inscrits » – jusqu'au conjoint ou concubin d'un allocataire du RSA – sur une liste de demandeurs d'emploi, qu'ils soient ou non disponibles pour occuper un poste. Tout le monde sera soumis au même contrat d'engagement, dont la CMP a pris soin de supprimer la notio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

...en ponctionnant indûment l'Unedic, autrement dit en détournant les cotisations des actifs destinées à l'assurantiel. Je ne m'attarderai pas sur l'article 10, réintroduit par la CMP, qui fait des communes les autorités organisatrices en matière d'accueil de la petite enfance sans pour autant leur en donner les moyens, rejouant le mauvais scénario du transfert aux départements de responsabilité du RSA. Quand on voit ce que le projet de loi fait du RSA, on ne peut être que très sceptique concernant l'avenir d'un service public, maintes fois promis, de la petite enfance. Pour toutes ces raisons, le groupe Gauche démocrate et républicaine votera contre ce texte de régression sociale, de lutte acharnée contre les travailleurs et les privés d'emploi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

...prise d'activité, à la lutte contre la fraude, au revenu du travail, vous avez choisi d'y faire écho. Nous n'avons pas été élus en vue de répéter le discours ambiant : lorsqu'on légifère, on le fait avec force, en toute responsabilité, en toute conscience de ce que cela implique pour nos concitoyens. Or vous montrez du doigt les chômeurs, particulièrement les plus fragiles. Aux bénéficiaires du RSA, vous vous bornez à dire que s'ils veulent des aides, ils vont devoir se bouger – accepter l'inscription automatique en tant que demandeur d'emploi, condition sine qua non du versement de l'allocation, effectuer chaque semaine quinze heures d'activité. Qu'importe que cela ait du sens ou corresponde à un projet professionnel : l'essentiel est que ces assistés paient leur dû à la nation ! Vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

Je ne désespère pas de convaincre les nouveaux arrivants ! Vous envisagez des sanctions qui rogneraient le RSA qui s'élève à 607 euros, soit 300 euros sous le seuil de pauvreté ! Ce sont les mêmes que vous croisez dans vos permanences, dans les associations caritatives, les mêmes qui ont besoin du concours et de l'assistance ; ce sont ceux-là que vous voulez frapper au portefeuille ! Le groupe LIOT, attaché aux territoires, reconnaît les droits et les devoirs de chacun. Nous avions fait des propositions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Gernigon :

...avail a dressé un tableau qui, bien que réaliste, nous interpelle. Il mentionne des accompagnements « peu intensifs », des suivis « tardifs, voire plus formels que réels » et des « actions peu tournées vers l'emploi ou l'entreprise ». Il illustre combien les parcours peuvent être éclatés, manquant cruellement de coordination : alors que les entreprises peinent à recruter, 18 % des allocataires du RSA ne sont suivis par aucun organisme. Tous ces constats poussent à l'action. C'est pourquoi, au-delà des chiffres, le présent projet de loi vise une transformation profonde, avec l'ambition de renforcer l'accompagnement vers l'emploi de chacune et chacun, en particulier de ceux qui sont les plus éloignés du monde professionnel. Cet accompagnement doit être plus efficace, plus tangible, davantage p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...aites fabriquera des chômeurs chez les jeunes et chez les seniors ; les deux réformes de l'assurance chômage ont réduit les droits des demandeurs d'emploi ; la réforme France Travail fera désormais pression sur eux pour les faire rentrer, comme des pions, dans des cases, ou plutôt comme des carrés dans des trous ronds. Le projet de loi porte atteinte à la solidarité nationale matérialisée par le RSA, ainsi qu'au droit à l'assurance chômage acquis par la cotisation, qu'il confond avec un revenu de solidarité. Qui plus est, le tout sera financé par les cotisations de l'Unedic prévues pour assurer un revenu de remplacement, à hauteur de 11 milliards d'euros d'ici à 2027. Les allocations chômage seront rabotées pour financer le traçage et les heures d'activité. Le Gouvernement a la fâcheuse tend...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVictor Catteau :

Après avoir stigmatisé les seniors et désenchanté l'avenir des jeunes, le Gouvernement continue de martyriser les Français en s'attaquant aux demandeurs d'emploi et aux allocataires du RSA. Vous nous demandez de voter un projet de loi pour le plein emploi qui n'en a que le nom. Ce nouveau texte relatif à l'emploi constituait pourtant une nouvelle chance pour vous de rectifier vos erreurs passées, de traiter de la question des salaires et de la baisse continue du pouvoir d'achat, d'œuvrer contre la précarité des jeunes et la difficulté des seniors à trouver un emploi, et de réforme...