Avec vous, même quand elles vont bien, elles ne payent pas plus de salaires !
Pour l'ISF, c'était réaliste !
Quel sectarisme !
Soyez sincères : dites aux Français ce qui les attend si vos choix sont appliqués.
Voilà plusieurs fois que vous évoquez, pour refuser d'indexer les salaires sur l'inflation, le risque d'hyperinflation. En brandissant ce danger théorique, vous occultez deux choses. La première, c'est que la crise inflationniste actuelle n'est pas provoquée par une boucle salaires-inflation, mais par une boucle pénurie-profits – vous le savez très bien.
Nous avons affaire à un choc d'offre, pour de multiples raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas. Vous oubliez par ailleurs de préciser que la solution alternative que vous avez en tête et à laquelle vous adhérerez quand les banques centrales s'y résoudront, c'est de bloquer l'inflation en rehaussant les taux d'intérêts. Une telle mesure aggravera le massacre social et économique causé par les politiques d'austérité menées avec plus ou moins d'ardeur depuis 2008-2009. Cela, vous ne le dites pas. Elle contribuera en outre à renchérir le coût de la dette publique que vous avez vous-mêmes créée ,
notamment en allégeant les impôts des plus riches, et dont vous prendrez prétexte dans le futur pour justifier les politiques d'austérité ! Enfin, puisque vous invoquez régulièrement les instances internationales comme le FMI pour asséner que la réalité est ce qu'elle est et qu'il ne sert à rien de discuter, je vous invite à tenir compte de toutes les sources disponibles. Quand l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – un organisme bolchevique bien connu – demande une taxe exceptionnelle sur les hyperprofits engrangés par le secteur de l'énergie, par exemple, vous n'êtes même pas capables de reprendre ce conseil !
Nous, on préfère le Bundestag au Reichstag !
Ce rappel se fonde sur l'article 58, alinéa 1, du règlement. Notre collègue Sitzenstuhl, qui venait se faire traiter d'agent allemand, a trouvé judicieux de nous considérer comme des agents de la propagande de M. Poutine. Je veux rappeler plusieurs choses. M. Mélenchon n'a jamais eu la moindre accointance personnelle avec Vladimir Poutine. Nos amis en Russie sont les opposants russes à la guerre, que nous soutenons pour qu'ils obtiennent des visas. Du reste, nous n'avons jamais invité M. Poutine à Versailles en grande pompe.
Monsieur Sitzenstuhl, ce que vous venez de faire est lamentable ; vous avez retourné contre nous l'arme qui, de manière abjecte, vous avait été lancée par le Rassemblement national.
On s'en rappellera.
Arnaud Le Gall, rapporteur de la commission des affaires étrangères
Arnaud Le Gall Mme la secrétaire d'État ayant présenté l'essentiel de la première partie du rapport de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi, je ne vous infligerai pas un discours en partie identique et je n'utiliserai pas l'entièreté de mon temps de parole. Je veux préciser simplement que nous avons souhaité saisir l'occasion de l'examen de ce texte pour entamer un débat sur les réponses à l'inflation – j'y reviendrai – et que j'ai choisi, par conséquent, de séparer mes deux fonctions, celle de rapporteur, que j'occupe à cet instant, et celle de député du groupe LFI – NUPES, que je reprendrai tout à l'heure dans la discussion générale. En ...
Arnaud Le Gall, rapporteur de la commission des affaires étrangères
Arnaud Le Gall La Banque des règlements internationaux a récemment demandé aux banques centrales de lutter contre l'inflation « quel qu'en soit le prix », quitte à entraîner une récession. En effet, assure-t-elle dans le même temps, il faut se garder de recourir à une hausse des salaires qui déclencherait, nous dit-on, une « spirale hyperinflationniste ». Cette affirmation, partagée dans tous les cercles néolibéraux internationaux, a permis au Gouvernement de justifier son refus de toute indexation des salaires sur l'inflation, et de toute hausse des salaires tout court. La principale mesure prise par les banques centrales pour lutter contre l'inflation est donc la hausse ...
Ce n'est pas nous qui l'avons invité à Versailles !
C'est mignon, comme formulation !
C'était bien tenté !
Le robot est bloqué !
Donc, on ne décide de rien !
À quoi servons-nous, sinon à donner un chèque en blanc au Gouvernement ?
Allez le dire aux macronistes !
C'était Macron le ministre !
Si, pour les riches !
Imposez donc les rentiers !
C'est toujours ça de gagné ! Avec vous, il n'y en a aucun !
La réalité, c'est que vos amis ne paient pas d'impôts !
Ils aimeraient pouvoir le faire !
Il faut transférer le produit de l'impôt vers les classes populaires !
Faute de l'avoir fait, nous voguons désormais de dépendance en dépendance en matière énergétique. On pourrait multiplier les exemples de choix dogmatiques effectués par l'UE, soutenue en cela par la participation zélée des gouvernements comme le vôtre. Pourquoi avoir plié devant le refus de l'Allemagne de découpler et de plafonner les prix du gaz et de l'électricité ? Pourquoi continuer à servir la fable selon laquelle l'UE serait au service de notre autonomie stratégique, quand la Commission confie la gestion d'une partie du projet d'euro numérique à Amazon, ou quand, au moment de nouer des partenariats stratégiques dans les domaines militaire ou spatial, ...
Duplicité ou hypocrisie ? La question reste ouverte.
…mais nous n'en refusons pas moins de nous associer aux satisfecit servant à faire oublier la réalité, celle d'une Union corsetée par des traités que le peuple français a rejetés en 2005.
afin d'équilibrer – au minimum – les versements.
Oui, oui, comme le RN, continuez ! Mais vos interventions n'ont été qu'un tissu d'abstractions.
sans avoir recours à une réforme injuste qui n'équilibrera rien, ou encore pour redonner des moyens sérieux à notre diplomatie, que vous êtes en train de détruire ! La liste reste à compléter.
Il est assez atterrant
C'est affligeant. C'est le degré zéro de la réflexion politique.
Toute critique des traités serait un appel déguisé au Frexit – traités dont je rappelle que les Français n'avaient pas voulu.
et nous n'avons aucune leçon à recevoir sur ce point.
Merci de le reconnaître !
C'est faux ! Rien sur le plafonnement des prix !
En 2017, environ 6 % des recettes fiscales françaises étaient engagées dans le budget de l'Union européenne. En 2023, ce chiffre s'élèvera à plus de 8 % ; la France sera donc à nouveau le deuxième contributeur au budget de l'Union européenne ; elle subira – cela a été dit – un manque à gagner de 9 milliards d'euros entre ce qu'elle verse et ce qu'elle reçoit. On nous a opposé qu'il s'agissait là de respecter un principe de solidarité entre les pays les plus pauvres et les pays les plus riches de l'Union mais permettez-moi de douter de cet argument. Est-ce au nom de cette solidarité que les pays dits radins, quoique riches, ont obtenu un rabais de ...
Elle mérite d'être posée. Mais au-delà des chiffres, on ne saurait évacuer la question fondamentale, puisque vous êtes tous d'accord pour dire qu'il faut se défaire d'une approche purement comptable : quel usage fait de cet argent une organisation ayant gravé le néolibéralisme dans le marbre de ses traités ? Une grande partie du budget européen subventionne des politiques contraires aux intérêts du peuple français.
Par l'intermédiaire du Fonds européen de développement (FED) et au prétexte de solidarité, par exemple, nous appuyons directement les politiques de moins-disant social et fiscal qui sont au fondement des délocalisations internes à l'Union, et donc la mise en concurrence des travailleurs. L'augmentation de la part des contributions des États au budget européen est aussi une conséquence des politiques de libre-échange dont l'UE est à l'avant-garde. Les droits de douane, qui représentaient 30 % des recettes du budget européen en 1988, ne pèsent plus que 14 % ; les contributions des États, elles, atteignent les deux tiers du budget. Le plan de relance de 750 ...
Et pourquoi avoir couvert l'opacité des contrats passés avec les laboratoires pharmaceutiques dans la gestion de la crise sanitaire ? Dans ce contexte, l'augmentation vertigineuse, depuis 2017, de la contribution française au budget de l'Union, est un choix politique ; c'est un choix que nous questionnons très fortement, alors que nous constatons, en parallèle, la fin de non-recevoir opposée par nos partenaires européens à plusieurs de nos demandes.
Nous devons sortir du débat abstrait et binaire que vous essayez de nous imposer, et dont les termes sont : « pour ou contre l'Europe ». Nous sommes des Européens convaincus,…
Nous appelons à une révision des traités. En attendant, nous proposons, pour que la France se fasse entendre, de réduire la participation française au budget de l'Union européenne, ,
Vous ne cessez de le dire vous-mêmes : l'heure n'est pas aux dépenses somptuaires. Utilisez ces milliards pour augmenter les salaires des enseignants, pour recruter des soignants et pour constituer un fonds qui permettrait de financer à terme les retraites
de constater que toute critique de l'Union européenne expose à être renvoyé à un débat binaire pour ou contre l'Europe.
Vous vous ralliez à l'opinion de Jean-Claude Juncker, l'ancien président de la Commission européenne, pour qui il « ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » Très bien, mais réfléchissez bien à ce à quoi mène cette réflexion : nous serions voués à évoluer éternellement dans un système institutionnel figé – ou faisant l'objet de quelques vagues évolutions – et à appliquer des traités qui ne permettront jamais à l'Europe sociale dont vous vous réclamez si souvent de voir le jour.
Par ailleurs, encore une fois, de nombreux pays ont renégocié leur contribution par le passé et continuent de le faire sans sortir de l'Europe, vous le savez très bien. La caricature n'aide pas. Si vous voulez rapprocher les Français de l'Union européenne, il faudra vous y prendre autrement qu'en caricaturant en permanence.