…mais nous préférons les lycées professionnels, dans lesquels le volume des enseignements est plus important que dans l'apprentissage, où la formation est de meilleure qualité et le taux de réussite, plus élevé, à diplôme équivalent. Vous promouvez l'apprentissage ; nous soutenons la formation professionnelle initiale, dans le cadre de lycées publics professionnels ou agricoles. J'espère que vous serez à nos côtés pour vous opposer à la fermeture de ce lycée agricole en Seine-Saint-Denis. Nous avons besoin de cet établissement.
En Seine-Saint-Denis, un lycée agricole est en cours de fermeture. Nous ne portons pas le fer contre l'enseignement privé, mais nous privilégions l'enseignement professionnel public. Monsieur le ministre, une fois de plus, vous confondez l'apprentissage et l'enseignement public, professionnel ou agricole. L'apprentissage est un statut particulier, je ne le dénigre pas,…
Je suis moins spécialiste que vous, mais je sais que dans l'enseignement agricole comme dans l'enseignement professionnel, tous les programmes sont déterminés avec les représentants des professionnels concernés, dans le cadre de commissions paritaires. Aucun diplôme, aucun programme n'est défini sans faire l'objet de discussion dans ces commissions. Ainsi, ce que vous dites est hors sujet : il n'existe pas de diplôme défini par je ne sais quel écologiste. Que croyez-vous découvrir ? Où pensez-vous qu'est créé un programme, en particulier dans l'enseignement professionnel et dans l'enseignement agricole, lequel dépend du ministère de l'agriculture ? Les ...
Article 70 alinéa 3 du règlement ! Madame la présidente, si vous me permettez cette familiarité, les yeux dans les yeux…
Voilà où nous en sommes. Monsieur le ministre, vous ne répondez pas à cette exigence de célérité. C'est vous qui faites de l'obstruction en vous y refusant…
C'est une question de temps. Nous pensions être proches de l'accord politique. Qu'importe de perdre quinze jours, un mois, trois mois, si c'est le prix à payer pour restaurer la paix dans un territoire marqué par une histoire particulière.
Le sang a coulé et nous ne voulons pas que cela se reproduise !
Mais oui, c'est bien de cela qu'il est question !
La situation est grave. Je vais vous le dire plus simplement, les yeux dans les yeux : s'il y a des morts demain ou après-demain, vous aurez beau hurler…
Si vous voulez faire adopter ce texte rapidement, vous en assumerez la responsabilité, monsieur le ministre de l'intérieur ! Si de tels drames se produisent, ce sera à cause de cette mauvaise analyse politique.
L'histoire de notre pays nous l'a enseigné, mais c'est particulièrement vrai dans des territoires comme la Nouvelle-Calédonie : il faut savoir saisir et comprendre certains moments de tension, pour redonner sa place au politique et prendre conscience que la brutalité peut avoir des conséquences terribles. Nous pensons qu'à l'heure où nous parlons, l'île en est à ce stade. La situation peut s'enflammer.
Collègues, nous parlons d'un territoire marqué par des faits politiques. Je pense, bien évidemment, à la prise d'otages d'Ouvéa, le 5 mai 1988, qui a conduit, dans une période d'extrême tension politique, à la mort de vingt et une personnes, dont deux gendarmes et dix-neuf militants kanak. Tout le monde s'accorde aujourd'hui, y compris de hauts responsables du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale), pour reconnaître que ce drame aurait pu être évité si le dialogue politique avait été possible.
Dans certains mouvements politiques comme le vôtre, peut-être ne discute-t-on qu'une fois les textes adoptés, mais pour notre part, en tant que parlementaires, nous pensons que nous avons besoin de dialoguer pour déterminer ce que nous adoptons.
Voilà ce que nous disons : entendez-le ! Le collègue Tavel, reprenant lui aussi les mots du Président de la République, vous disait qu'il n'était pas certain que le Congrès adopte ce texte. Alors, pourquoi se précipiter pour l'adopter ici ? Pourquoi une telle précipitation ? Nous savons qu'en accélérant le calendrier parlementaire, nous allons créer les conditions d'une grande tension – comme l'archipel en a déjà connu. Ne méprisez donc pas ce que nous faisons et cessez d'utiliser un vocabulaire dévalorisant à notre encontre. Nous vous demandons de saisir la gravité du moment. Sinon, de grâce, cessez de dire dans les journaux que vous voulez ...
car nul ne peut ignorer que s'il est adopté, il créera dans l'archipel une tension qui risquerait d'entraîner l'irréparable.
Soutenant cet amendement, j'en profite pour interroger M. le ministre et M. le rapporteur. Le Premier ministre a déclaré qu'il souhaitait « rétablir l'ordre, le calme et la sérénité » : nous sommes tous d'accord là-dessus. Mais vous êtes un homme trop affûté, monsieur le ministre, pour méconnaître la situation en Nouvelle-Calédonie : les tensions y sont considérables. Si l'on veut véritablement « rétablir l'ordre, le calme et la sérénité » et – je reprends cette fois les mots du Président de la République – « privilégier le dialogue », l'adoption d'un tel texte ne le permettra pas, et vous le savez. C'est la raison d'être du débat que nous ...
Et alors ? C'est du bon travail de législateur !
On réclame 350 millions pour la seule Seine-Saint-Denis !
Peut-être, mais le budget, lui, a été imposé par 49.3 !
Derrière des chiffres froids, il y a des vies. En février, M. Bruno Le Maire a annoncé une purge budgétaire de 10 milliards d'euros. Quelques semaines plus tard, il indiquait aux Français qu'il faudrait faire un effort – mot que vous avez repris, monsieur le ministre – de 12 milliards à 20 milliards d'euros d'économies supplémentaires pour l'année 2025. Mais à qui demandez-vous de consentir cet effort ? Aux grands groupes comme Total, qui a réalisé l'année dernière un bénéfice record de 21,7 milliards ? Non. Aux actionnaires, qui ont reçu 67,8 milliards de dividendes l'année dernière ? Non. En revanche, pour l'éducation nationale, vous réclamez une ...
Vous devriez lui rappeler, madame la présidente…
Ce n'est pas Minute qui raconte l'histoire ! C'est honteux !
Mesurez ce que vous venez de dire, monsieur le ministre ! Vous pouvez me regardez comme vous le faites, mais au fond de vous, vous avez honte !
Historiquement, c'est scandaleux, ce que vous venez de dire ! Idéologiquement, c'est une théorie d'extrême droite, monsieur le garde des sceaux !
Lesquelles ? La guerre d'Algérie ? Sur le plan historique, ce que vous dites est honteux ! La guerre d'Algérie, ce serait la faute de la IVe République ?
Toute l'histoire du Parlement, ce sont des réactions quand l'orateur parle. Vous voulez le silence absolu ? C'est quoi, cette histoire ?
On a le droit de réagir, monsieur le ministre ! C'est quoi, ce jeu ?
Franchement, on perd du temps !
Oui, madame !
Madame la présidente, vous êtes d'une partialité sans nom !
Le mot est faible, quand on vous écoute !
Respectez l'histoire ! Quatre Républiques, pas de 49.3 ! C'est une rupture dans notre histoire !
Antidémocratique, oui !
Il récite la Constitution !
Il ne dit rien, là…
Le président Monnerville a dit que c'était une forfaiture, un coup d'État contre les députés !
C'était quasiment la guerre civile, sous menace d'un coup d'État militaire ! Apprenez l'histoire !
Sous la menace de l'armée !
Soyez grand, pour une fois, monsieur le garde des sceaux !
Pour quarante-neuf-trois minutes !
Eh oui, c'est du césarisme !
Un coup d'État permanent !
C'est vrai !
C'est vrai !
C'est vrai !
C'est vrai !
C'est vrai !