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Julien Odoul
Question N° 13144 au Ministère du ministère de l’économie


Question soumise le 21 novembre 2023

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M. Julien Odoul appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur la réalisation d'un timbre à l'effigie de Mme Lucie Randoin, première femme biologiste médicale à avoir enseigné à la faculté de médecine de Paris et à être entrée à l'Académie de médecine après Marie Curie. En effet, Lucie Randoin, née à Boeurs-en-Othe dans l'Yonne en 1885, a apporté énormément à l'agriculture française en débutant ses travaux par l'étude du sel de Noirmoutier mais aussi des minéraux marins capables de renforcer le calcium de coquille d'œuf. Ses travaux en nutrition ont, à titre d'exemple, aidé la filière avicole du Pays de Challans, car les œufs étaient beaucoup plus résistants pour le transport et les ventes. Lucie Randoin a également soutenu les filières vendéennes ainsi que les pêcheurs de grand fond en quête de produits sains et naturels, comme la pêche à la morue au large de Terre-Neuve ou encore le saumon de Norvège. Aussi, en s'appuyant sur l'histoire de découvreurs et de pionniers de l'océan Indien, ses travaux ont valorisé de nombreuses découvertes, en particulier le calcium organique vivant. Ce minéral, présent dans le sable coquillier, permet de fertiliser des sols et d'améliorer la recherche en nutrition-santé. À l'évidence, son héritage scientifique a contribué à établir l'importance primordiale d'une alimentation naturelle et équilibrée pour la santé. De 1910 à 1957, elle comptabilisera près de 500 publications scientifiques, avec des notes à l'Académie des sciences, à la Société de biologie, communications à la Société de chimie biologique, à l'Académie de médecine, à la Société de pharmacie de Paris, ou encore à la Société des experts chimistes de France. Elle s'est non seulement intéressée à la recherche, mais aussi à l'application de ses découvertes à la vie pratique, en particulier lors des périodes de restriction pendant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, en 1944, Lucie Randoin conservera des sérums et vaccins de l'Institut Pasteur dans des sous-sols pour la Résistance. Dans un courrier adressé au directeur du CNRS en octobre 1944, elle fait également mention d'autres faits de résistance au sein de son service durant l'occupation nazie. Le Laboratoire de physiologie de la nutrition qu'elle dirigeait a hébergé temporairement un prisonnier évadé qui fit partie des Forces françaises de l'intérieur, un membre du Comité directeur de l'OCM, une traductrice-bibliographe de confession juive ainsi que quelques jeunes hommes affiliés au Laboratoire et réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). En juillet 1958, Lucie Randoin sera élevée au rang de commandeur de la Légion d'honneur. Pour toutes ces raisons, il lui demande de permettre la conception d'un timbre à l'effigie de Mme Lucie Randoin ; un siècle après son entrée à l'Académie de médecine, cet hommage symbolique fort serait un beau message envoyé à toutes les femmes qui œuvrent pour l'intérêt général en France.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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