Les amendements de Pierre Dharréville pour ce dossier

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Selon nous, votre façon de procéder contribuera à diviser les agents, jusqu'à poser des difficultés de gestion pour l'entreprise.

Je crains que l'adoption de cet amendement ne fasse tomber les suivants. Je saisis donc cette occasion pour vous faire part rapidement de quelques constats. Notre désaccord est manifeste sur la façon dont nous envisageons l'avenir du droit à la retraite. C'est ici le cas, avec la destruction des régimes spéciaux. J'ai le sentiment que vous vous...

Dans le même état d'esprit que l'amendement défendu précédemment, nous proposons d'ajouter, après l'alinéa 11, la phrase suivante : « Les personnels salariés recrutés après cette date bénéficient d'une juste compensation de la pénibilité. » À entendre les arguments employés par la majorité, j'ai le sentiment que, même si vous ne l'avez pas dit...

Nous avons des désaccords, et j'ai essayé d'exprimer les miens avec le plus de netteté et de hauteur de vue possible – j'espère que chacun s'efforce d'en faire autant. Or j'ai été quelque peu effrayé et déçu des propos de Philippe Vigier tout à l'heure. Après son intervention, il me semble nécessaire de rappeler quelques vérités simples. Vous i...

Disons les choses comme elles sont sur le régime des agents de la Banque de France, qui est pionnier à bien des égards. En 2017, il comptait 11 000 cotisants pour 17 000 bénéficiaires – qu'il s'agisse de pensions de retraite ou de réversion. Les agents versent une cotisation dont le taux a augmenté progressivement. L'âge de départ à la retrait...

Nous contestons la suppression espérée, annoncée et organisée par vos soins de ce régime spécial et des autres – en tout cas de certains autres, puisque quelques-uns y échappent, pour des raisons obscures. En l'occurrence, vous souhaitez supprimer le régime de la Banque de France parce que vous voulez porter un coup à l'idée même de progrès soc...

Tout d'abord, je voudrais rappeler que le groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES continue de demander le retrait de ce projet de loi et que la demande de suppression de l'article 1er

s'inscrit bien évidemment dans la logique qui est la nôtre. Et je crois que vous devriez entendre raison parce que c'est la seule issue raisonnable. Il y a beaucoup de phantasmes et de démagogie autour de ces régimes dits spéciaux. Et ce n'est pas nouveau. Raison de plus pour rappeler quelques faits : ils représentent 1,4 % de la population ac...

J'ajoute que ces régimes ne sont absolument pas responsables des difficultés du régime général. Il y en a même, parmi ceux que vous supprimez, deux qui contribuent au financement du régime général et ainsi à la solidarité. Tout cela mérite d'être rappelé et d'être mis sur la table pour avoir une vision objective des choses. Nous considérons que...

Vous avez choisi ce véhicule – projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale –, alors que nous nous étions fermement opposés au projet de loi de financement de la sécurité sociale qui nous a été présenté il y a quelques semaines. Ce texte était insincère, puisque nous nous retrouvons déjà pour le modifier. À l'époque, nous a...

Grave, elle est grave l'heure que nous vivons. Elle est lourde d'inquiétudes, de menaces et de périls. L'humanité est pourtant capable du meilleur. Et c'est de ce meilleur que nous devons être les œuvrières et les œuvriers. C'est des ténèbres les plus profondes qu'est née la sécurité sociale, à la fois aboutissement et commencement : aboutisse...

Faut-il qu'ils croient à des droits tout rabougris, en forme de matelas de camping pour amortir la chute car, quel que soit leur talent, ils ne pourront pas tous devenir une star de la musique ou du ballon ? Est-ce cela la promesse ? À ce stade, le projet libéral est un système par répartition réduit à un filet de sécurité, juste pour donner l...

Quelque chose est à comprendre de ce qui est en train de se passer, une donnée à intégrer, même pour des néolibéraux : le droit à la retraite est un droit intouchable ; il est dans le socle fondamental. La volonté populaire est de le protéger, de le bichonner, de le sacraliser. Le Gouvernement, qui le sait bien, parle de justice, de progrès et ...

Votre opération vise à les culpabiliser, comme si le droit à la retraite était indésirable, indu ou exorbitant – comme s'il fallait n'occuper sa vie et ses rêves qu'à produire et qu'à consommer. Mais nous avons dépassé le stade de ce désaccord. Considérez la faille qui s'ouvrirait pour la République si ce projet, qui suscite tant d'opposition ...

J'écoutais il y a quelques jours Ariane Ascaride lire des poèmes de Bertolt Brecht – celui-là même qui faisait observer avec une ironie féroce que si le peuple ne votait pas correctement, il n'y avait qu'à le dissoudre.

Il écrivait : « Quiconque ne maintient pas sa juste revendication agit immoralement. Qui renonce à son droit laisse pourrir le droit. Qui ne remet pas la brute à sa place encourage la grossièreté. Qui ne mange pas à la table commune gâte la conscience des mangeurs. »

Nous maintenons notre juste revendication. Nous ne laisserons pas pourrir le droit. Nous nous opposons à votre brutalité. Nous vous exhortons à ne pas démonter la table commune. Vous devez maintenant retirer votre projet.