Les amendements de Maxime Laisney pour ce dossier

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…mais ils sont passionnés par ce qu'ils font et y mettent du sens. Or votre projet de loi casse le sens de leur métier. Voilà ce qui se passe ! Ils ont donc besoin d'être rassurés. Il va donc bien falloir que vous donniez quelques avis positifs sur nos amendements, pour bricoler quelque chose qui tienne la route pour l'avenir en matière de sûre...

Cet amendement prévoit que la commission d'éthique et de déontologie veille à la publication des avis d'expertise en amont des délibérations du collège de la future autorité. Je ne reviendrai pas sur le choix du terme « avis » plutôt que « résultats d'expertises » – je m'en suis expliqué tout à l'heure. Je concentrerai mon propos sur les raison...

Oui, madame la présidente. Ces amendements proposent que l'ASNR intègre dans son processus d'expertise les dialogues techniques menés avec la société civile. Les CLI, qui intègrent les populations vivant à proximité des installations nucléaires, ainsi que l'Association nationale des comités et commissions locales d'information (Anccli) organise...

Cet amendement porte sur la nécessité de publier les positions scientifiques et techniques. Je voudrais profiter de mon temps de parole pour insister sur la gravité de ce qui vient de se passer : du fait de l'adoption des amendements identiques du rapporteur et de M. Emmanuel Maquet, les résultats d'expertise seront publiés non plus en amont, ...

Vous cachez également que vous donnez de nouveaux droits aux exploitants actuels et futurs – comme l'a rappelé le député Maquet, EDF et Orano se sont plaints à plusieurs reprises de la publication en amont de certains résultats d'expertise. Je pense aussi aux futurs opérateurs, notamment aux start-up qui veulent développer les SMR (petits réact...

Par cet amendement, nous proposons que le collège de la nouvelle autorité comprenne au moins une personnalité choisie pour ses compétences en matière de recherche. Cela a été dit : l'expertise, telle qu'elle est menée à l'heure actuelle par l'IRSN, s'appuie sur un haut niveau de recherche fondamentale, qui permet de l'alimenter. Elle ne s'attac...

J'ai cependant deux questions. Je partage l'inquiétude que vous avez exprimée en défendant l'amendement : en matière de sûreté nucléaire, l'ingérence étrangère est évidemment une mauvaise nouvelle. Toutefois, nous évoquons l'autorité chargée de l'expertise, et l'article 3 traite de la recherche. Or l'IRSN, en matière de sûreté nucléaire, travai...

Par cet amendement, et comme ma collègue Stambach-Terrenoir l'a fait valoir il y a quelques instants, nous souhaitons que les sujets sur lesquels une association du public est organisée soient présentés à l'Anccli – même si nous aurions préféré qu'elle puisse participer à la définition de ces sujets. Je rappelle que cette association est compos...

…contrairement à l'Anccli qui, elle, peut émettre des avis, y compris sur les sujets sur lesquels le public doit être associé.

Nous plaidons pour que l'ASNR présente également au Haut Conseil de la santé publique (HCSP) les sujets sur lesquels une association du public est organisée. Pourquoi ? Parce que le Haut Conseil de la santé publique a notamment pour mission de fournir aux pouvoirs publics une expertise en matière de gestion des risques sanitaires et de concepti...

Nous souhaitons que l'ASNR présente également les sujets sur lesquels une association du public est organisée au Conseil d'orientation des conditions de travail (COCT).

Ce Conseil est une instance d'orientation des politiques publiques en matière de prévention des risques professionnels et de promotion de la santé au travail. Je répète que la question concerne non seulement la production d'électricité, mais aussi le domaine médical. C'est pourquoi je vous invite à adopter cet amendement.

Depuis le début de l'examen de ce texte, j'ai l'impression que certains collègues prennent un peu par-dessus la jambe les effets de la radioactivité. L'IRSN estime que, chaque année, en France, 3 000 personnes meurent d'un cancer du poumon dû à l'inhalation de radon, un gaz radioactif. C'est un phénomène naturel, sans rapport avec les centrales...

On a compris que vous n'aimiez pas les publications de l'IRSN : c'est ce qui sous-tend ce texte. Mais ce n'est pas parce que c'est naturel qu'il faut laisser faire. La ciguë est une plante. C'est donc un produit naturel, mais aussi un poison, qu'on ne met pas au menu des cantines. Chez les travailleurs du nucléaire…

Je sais bien que M. Tanguy n'aime pas qu'on lui rappelle ce que fait la radioactivité… Une longue étude a été menée aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France sur 310 000 travailleurs du nucléaire sous statut – les sous-traitants ne sont donc pas pris en compte, alors qu'en France, ils réalisent 80 % des tâches de maintenance et reçoivent ains...

La première conclusion de cette étude a été de dire qu'il faut, en matière de radioprotection, raisonner pour l'exposition fréquente aux faibles doses comme on le fait pour une exposition forte sur une courte durée. La seconde conclusion établit une corrélation entre l'exposition à de faibles doses, celle que subissent les travailleurs du nuclé...

Nous avons quelque peu l'impression que le SMR est une licorne, c'est-à-dire un animal magique qui n'existe pas mais qui pourrait rapporter quelques millions. Il y a six mois, on nous le vendait comme l'instrument de la décarbonation du pays dans les années qui viennent. Or, quand nous avons interrogé Agnès Pannier-Runacher à l'époque où elle é...

exploiter des réacteurs nucléaires situés beaucoup plus près des zones d'habitation et des industries lourdes, le cas échéant de sites Seveso, que ne le sont les réacteurs actuels.

Voilà ce qui se joue sur la question des SMR. Il faut donc déterminer qui les développe et, surtout, qui les exploite. Une entreprise qui cherche un retour sur investissement immédiat, ce n'est pas la même chose qu'un opérateur aux reins solides comme EDF – dont la dette s'élève certes à 65 milliards, mais dont 100 % des actions ont été racheté...

…mais il ne s'agira pas du tout de cela. Il s'agira d'un petit réacteur nucléaire situé à proximité de zones d'habitation, peut-être dans le périmètre d'un site Seveso, et exploité par des acteurs qui veulent un retour sur investissement rapide. Bien évidemment, nous ne pouvons qu'y être opposés.