Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du lundi 14 novembre 2022 à 21h30
Orientation et programmation du ministère de l'intérieur — Discussion générale

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur et des outre-mer :

…car ils ont tous besoin de sécurité. La différence avec d'autres, madame Oziol, c'est que je ne vis pas de l'opposition morale avec le Front national. Personnellement, je bats ses candidats dans ma circonscription, mais c'est un autre sujet.

J'en reviens à ce qui nous occupait, madame Ménard. La loi de programmation du ministère de l'intérieur est, comme l'a très bien dit monsieur le rapporteur, la loi de programmation du ministère de l'intérieur – pardon pour cette tautologie. Elle n'a pas, par nature, à traiter d'autres sujets liés à la sécurité. Nous aurions pu parler de la sécurité privée, des polices municipales, de l'administration pénitentiaire, qui est une force de sécurité en tant que telle, ou encore des douaniers, qui interviennent évidemment au service de la sécurité de nos concitoyens et des marchandises : nous aurions pu parler de bien d'autres choses, en somme. Il se trouve cependant que le texte que nous examinons est un projet de loi de programmation du ministère de l'intérieur. Ce n'est pas, comme la loi de sécurité globale, un texte qui traite de sécurité au sens législatif et général du terme, dans le cadre de laquelle des partenariats et des alliances doivent être noués et dans laquelle il serait idiot de ne pas traiter l'ensemble de la chaîne de sécurité ou d'oublier par exemple les polices municipales ou la sécurité privée.

Ici, nous parlons des crédits alloués au ministère de l'intérieur – c'est le principe même d'une loi de programmation budgétaire. Lorsque vous examinez une loi de programmation militaire, vous n'abordez pas les sujets qui concernent certes la protection du territoire et nos armées mais qui dépassent le cadre stricto sensu des crédits du ministère des armées. Ne nous faites donc pas cette mauvaise critique. C'est d'ailleurs à bon droit – permettez-moi un mot, monsieur le président Houlié, sur la recevabilité des amendements bien que je n'y aie pas ma part – que certains amendements ont été écartés en toute bonne foi car ils n'ont pas trait au texte.

Ensuite, il faut, dites-vous, changer la Constitution : c'est votre droit le plus strict. Il se trouve que je vous présente un projet de loi ordinaire.

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