Intervention de Sophia Chikirou

Séance en hémicycle du lundi 17 juillet 2023 à 21h30
Industrie verte — Article 1er bis a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

J'ai l'honneur de défendre deux amendements déposés par des collègues ultramarins, MM. Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard, députés de La Réunion. Ils sont essentiels et j'espère vous convaincre de les voter.

Ils visent à appeler l'attention sur les territoires d'outre-mer, que nous évoquons pour la première fois au cours de l'examen de ce texte. Ceux-ci connaissent des spécificités, notamment liées à l'insularité et à la biodiversité.

Nous proposons donc d'élaborer une loi de programmation « industrie verte » pour les années 2023 à 2030. Elle déterminerait quelles filières stratégiques doivent être implantées et développées en priorité dans le territoire national, en accordant une attention particulière aux territoires d'outre-mer.

L'amendement n° 1025 prévoit que : « Pour favoriser l'approvisionnement en matière première des territoires régis par les articles 73 et 74 de la Constitution, les circuits courts sont privilégiés dans une coopération entre les pays des différents bassins océaniques. » J'insiste : il s'agit d'un amendement de première importance.

Quant à l'amendement n° 1026 , il vise à préciser que : « Dans les collectivités d'outre-mer, l'élaboration de la loi de programmation "industrie verte" est précédée d'une étude approfondie visant à avoir une vue précise du capital naturel. Elle permet d'adapter les politiques publiques de préservation. La mesure des défis environnementaux ne peut uniquement se fonder sur le seul produit intérieur brut ; d'autres méthodes peuvent être envisagées. »

Parmi ces autres méthodes, on trouve celle fondée sur l'épargne véritable, qui consiste notamment à prendre en compte corrélativement la dégradation des différents types de capitaux, naturel, physique et humain, sans dissocier le premier des derniers. La méthode Enca – Ecosystem Natural Capital Accounts –, ou comptabilité écosystémique du capital naturel, permet d'aller plus loin encore, en isolant l'évolution du capital naturel. Enfin, la méthode Esgap – Environmental Sustainability Gap –, testée en Nouvelle-Calédonie, permet de mesurer l'écart entre l'état actuel et l'état soutenable de vingt-trois dimensions environnementales essentielles, comme la pollution de l'air, l'érosion des sols et les ressources forestières.

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