Intervention de Benjamin Lechaud

Réunion du jeudi 11 mai 2023 à 10h00
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Benjamin Lechaud, directeur revenue management intercontinental d'Air France-KLM :

Vous avez cité les indices de prix de la DGAC, mais vous avez pris les chiffres avec la référence 2022 de plus de 50 % sur la Guadeloupe et la Martinique. Dans le même rapport, sur le mois de mars, il est possible de retrouver les index par rapport à 2017. Nous retrouvons finalement des évolutions très comparables sur l'axe métropole – outre-mer, comparé à l'axe métropole international long-courrier autour d'un index 120. Nous avons pour notre part effectué l'exercice avec notre propre donnée. Cet indicateur de la DGAC est finalement un modèle mathématique, ce n'est pas la réalité. En utilisant 2019, nous constatons que la hausse des prix vers les départements et régions d'outre-mer, que ce soit Cayenne, La Réunion, Point-à-Pitre et Fort-de-France, est soit égale, soit inférieure à la hausse des prix observée sur le reste du réseau long-courrier. Ce phénomène est à compléter avec ce que nous avons déjà indiqué : le fait que notre prix moyen en valeur absolue est parmi le plus bas de tout notre réseau. Nous ne l'avons pas mentionné, mais si nous considérons 12 mois, puisqu'il convient de regarder les prix moyens sur l'ensemble de l'année, le prix moyen pour Pointe-à-Pitre – Fort-de-France est celui de Paris – New York. Paris – New York est à la fois plus court en distance et encore plus concurrentiel. C'est la seule ligne où nous retrouvons plus de concurrents directs comparés à Pointe-à-Pitre et Fort-de-France.

Nous n'avons pas encore répondu à une question posée par M. Naillet sur la saisonnalité. La saisonnalité de nos prix est liée à la demande. C'est une fois de plus cet équilibre entre l'offre et la demande. L'offre peut fluctuer un peu ; nous essayons de mettre le maximum de capacités sur la pointe été, mais ce degré de fluctuation est vraiment moindre comparé au niveau de fluctuation que nous avons en demandes passagers. Nous avons mentionné nos marges qui sont bien plus faibles que le reste de notre réseau. Il est crucial de faire des marges pendant cette période pour assurer la pérennité de nos opérations sur l'ensemble de l'année. Baisser nos marges sur cette période reviendrait à avoir un impact considérable sur notre économie.

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