Intervention de Bastien Lachaud

Séance en hémicycle du vendredi 26 mai 2023 à 21h30
Programmation militaire 2024-2030 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Vous le savez, les militaires n'ont pas le droit de se syndiquer. Pour s'exprimer sur leurs conditions d'exercice et de vie, ils ne peuvent s'adresser qu'aux représentants de grades et aux différents organismes placés auprès de l'exécutif, qui informent le Parlement à sa demande. Nous considérons que c'est insuffisant et nous avons observé ce qui se passe dans de très nombreux autres pays européens mais aussi en Amérique du Nord. Il y existe la fonction d'ombudsman, un office parlementaire chargé de veiller sinon au bien-être des soldats, au moins à ce que leurs conditions d'exercice et de vie soient de bonne qualité. Cet office sert aussi de moyen de médiation pour les soldats, leur permettant de régler d'éventuelles situations problématiques.

Le ministre l'a rappelé : le commandement commande mais il doit également protéger. Cependant, il arrive que les soldats hésitent à s'adresser à lui : parce qu'ils n'osent pas toujours se tourner vers leur commandement, ils ont besoin d'une autre voie de recours. En France, il existe la cellule Thémis et c'est une bonne chose ; malheureusement, elle est légèrement sous-dotée. Surtout, elle est rattachée à l'exécutif et donc, dans l'esprit de nombreux militaires, au commandement.

Il serait donc utile que la France se dote, comme les autres pays européens, d'une fonction de ce type qui permettrait de veiller aux conditions de vie et de travail des militaires ; ce pourrait être une voie de recours s'ils en expriment le besoin.

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