Intervention de Danielle Brulebois

Séance en hémicycle du lundi 15 mai 2023 à 16h00
Prévention des incendies et lutte contre l'intensification et l'extension du risque — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

Néanmoins, ces moyens sont concentrés dans le sud de la France, où les risques d'incendie sont les plus importants : pour le moment, tous les appareils sont basés à Nîmes. Or les modélisations des scientifiques spécialisés dans l'évolution du climat et des risques inhérents démontrent que le risque incendie nécessitera l'intervention de moyens d'ampleur, y compris dans les territoires de l'Hexagone qui étaient jusque là épargnés. Il est donc nécessaire d'identifier les zones qui manquent de moyens et d'envisager de leur en allouer de nouveaux. Dans la région Grand Est, par exemple, qui est aujourd'hui touchée, le grand aéroport de Tavaux pourrait accueillir un hélicoptère bombardier d'eau. Lorsqu'ils interviennent dans le Jura, les Canadair et les Dash sont en effet obligés de retourner à Nîmes chaque soir ou après quelques rotations, ce qui constitue une perte de temps et allonge les délais d'intervention. Il conviendrait donc d'identifier les endroits – il y en a – où l'on pourrait baser et faire atterrir les moyens aériens, en procédant à un zonage par grandes régions. La région Grand Est est totalement dépourvue de tels moyens.

Mon excellent collègue le professeur Fugit me glisse à l'oreille que cela permettrait aussi de réduire considérablement les émissions de CO2.

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