Intervention de Frédéric Valletoux

Séance en hémicycle du samedi 17 décembre 2022 à 15h30
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

…pour que nous participions au concours de la meilleure formule, pour qu'une fois de plus nous nous adonnions à ces débats stériles qui ne font plus vibrer personne, si ce n'est vous. Ils nous ont élus, chacun selon sa sensibilité politique, pour que nous participions à l'effort de redressement du pays et sans doute aussi à la qualité de la réflexion collective. Je veux donc leur rappeler que ce dixième acte fait en réalité partie d'une seule et même pièce : le vote d'un budget indispensable pour la sécurité sociale et pour l'État.

Je tâcherai d'aller à l'essentiel.

Premièrement, je tiens à dire à nos concitoyens que la situation actuelle n'est certes pas satisfaisante et que, bien sûr, déclencher le 49.3 n'est jamais la panacée. Quels que soient les bancs sur lesquels nous siégeons, que nous soyons issus de la majorité ou de l'opposition, nous sommes tous ici des élus de la nation, attachés au débat et au rôle du Parlement. Nous sommes tenus de débattre dans un état d'esprit constructif, de trouver des compromis. Quand cela n'est pas possible, il est alors normal d'utiliser les outils prévus par la Constitution.

J'insiste, le recours à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution n'est pas une sinécure. Simplement, nous avons constaté le refus des oppositions de discuter de manière constructive d'un budget pour notre pays. C'est votre droit le plus strict, chers collègues ; nous le respectons. Mais il faut le dire sans relâche : l'utilisation du 49.3 n'est que la conséquence de l'annonce faite par les oppositions, avant même que les débats ne s'engagent, de voter contre le budget de l'État et celui de la sécurité sociale !

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