Les amendements de David Guiraud pour ce dossier

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Beaucoup de salariés ou de fonctionnaires nous disent aussi qu'ils commencent à en avoir marre et qu'ils sont fatigués d'être payés uniquement en applaudissements. Ce qui les fatigue profondément, c'est qu'on leur demande de travailler plus longtemps ou que l'on n'augmente pas leurs salaires. Vos applaudissements n'apportent pas grand-chose, en...

Vous essayez d'acheter les salariés en leur affirmant que la réforme ne les concernera pas, puisqu'il existe la « clause du grand-père ». Mais pourquoi, à votre avis, autant de gens sont-ils dans la rue ? S'il y a autant de gens dans la rue qui ne sont pas concernés par la réforme, c'est aussi parce qu'ils chérissent des principes que vous avez...

Ils refusent d'accabler les générations futures avec des conditions de travail déplorables. Ce sont des principes forts que font vivre aujourd'hui les salariés. C'est cela la beauté de la sécurité sociale et du système de retraite ; un système solidaire, qui pense aux autres et ne laisse personne de côté, contrairement à vous. Oui, les salariés...

Nous soutiendrons bien sûr cet amendement. En ce qui concerne notre stratégie d'amendements, il est toujours savoureux de voir l'extrême droite nous donner des leçons d'opposition. Il est vrai qu'avec trois amendements par député, vous ne vous êtes pas fait mal.

C'est clair, avec vous, on peut faire passer dix projets de loi d'Emmanuel Macron : l'opposition de l'extrême droite prend cinq minutes, échauffements, étirements compris, K.O. au premier round !

J'en viens aux libéraux. Vous vous demandez si nous sommes pour le régime par répartition. Non seulement nous y sommes favorables, mais nous voulons que ces régimes soient administrés, comme lors de leur fondation en 1945, par les premiers concernés : les travailleurs, les salariés !

Ils étaient alors les premiers décisionnaires. L'État n'avait pas son mot à dire – vous n'aviez pas votre mot à dire. Dans cette gestion, le patronat ne recevait que 11 % des sièges. Votre combat historique consiste à prendre le contrôle sur les 800 milliards d'euros de la sécurité sociale, admirablement bien gérés par les travailleurs.

Car je suis désolé, mais 17 milliards d'euros de déficit sur 800 milliards d'euros de gestion courante, ce n'est rien : c'est une gestion fabuleuse, c'est la richesse des travailleurs bien administrée ! C'est tout le contraire de ce que vous faites ! Il n'y a pas de loi démographique dans ce pays, il y a une loi politique concernant notre régim...

Comment avez-vous l'audace de prétendre défendre les travailleurs alors que vous voulez justement les priver de la gestion de cet outil qu'est la sécurité sociale ?

Le 21 février 2022, un retraité de la RATP a reçu un curieux courrier de son ex-entreprise, que je vais vous lire. « Madame, monsieur, vous avez pris votre retraite de machiniste receveur et vous êtes toujours attaché à notre entreprise. Votre permis de transport en commun est toujours en cours de validité ainsi que votre carte de qualification...

C'est superbe, n'est-ce pas ? Vous, cela ne vous concerne pas. En 2022, 700 postes sur 1 500 offerts à la RATP sont restés vacants parce que personne ne veut plus faire ces métiers à cause de vous. Peut-être cela ne vous intéresse-t-il pas, contrairement aux usagers du RER C, par exemple, qui ont subi la suppression de dix-neuf trains en septem...

Et n'allez pas nous dire que ces métiers sont faciles. Avez-vous déjà ouvert, ne serait-ce qu'une seule seconde, le planning d'un conducteur de train SNCF, qui ne voit pas sa famille pendant des jours et des jours ?

Avez-vous déjà constaté les conséquences des conditions de travail des conducteurs de la RATP sur leur santé ? Ils travaillent dans le noir, dans une atmosphère chargée en particules fines et ils sont fatigués.

À force de fatiguer les travailleurs, plus personne ne voudra faire rouler vos trains – et ce pays. Voilà où vous nous menez.

Si nous défendons la suppression de l'article liminaire, c'est que nous avons l'intention de combattre et de contester, mot par mot, ligne par ligne, votre projet de réforme des retraites.

Il y a, dans ce pays, 27 millions de salariés. Ce n'est donc pas un hasard s'il y avait autant de manifestants dans vos villes et vos circonscriptions. Ces 27 millions de salariés, vous avez réussi l'exploit de les unir contre vous autour d'un mot d'ordre simple : « Nous ne voulons pas de la retraite à 64 ans ! »

Vous pouvez hurler, mais la tempête sociale qui se prépare est infiniment plus puissante que n'importe lequel de vos bruits ou n'importe laquelle de vos interruptions ! La tempête sociale qui se prépare va vous balayer !

Vous seriez fous et inconséquents de croire que, si vous faites passer cette réforme, elle ne sera pas immédiatement sanctionnée dans les urnes. Une nouvelle majorité s'emploiera alors en quelques jours à défaire ce que vous mettez tant de temps à faire ! Voilà pourquoi nous défendons la suppression de cet article, comme celle de tous les autr...